Roman sur deux
jeunes hommes. En une vingtaine de tableaux, Françoise Lalande narre les
moments forts de la destinée de deux génies : Rimbaud et Van Gogh, qu'un lien
invisible unissait. Elle offre de la sorte un point de vue caustique sur le
rapport d'une société avec ses créateurs.
Mon avis :
Dans un court essai
d'une soixantaine de pages et en une vingtaine de thèmes, Françoise Lalande
rapproche d'une manière sensible et passionnée la destinée de deux génies venus du Nord
Rimbaud et Van Gogh, reconnus comme tels seulement après leur
disparition.
On ne peut
s'empêcher d'être surpris par toutes ces similitudes que l'auteur met en
évidence, rapprochant poésie, peinture et destinées.
Un magnifique petit
essai qui donne envie de redécouvrir les œuvres de ces deux génies avec un
autre regard.
Quelques extraits :
Les tableaux de
Vincent et les poèmes de Rimbaud demandent quelque chose d'autre, peut être du
respect pour cette force qui nous dépasse, du bonheur qui vient de ce qui est
beau, tout simplement, on reste assis devant les iris pendant des heures, on
relit une fois de plus le bateau ivre, et c'est le bleu du ciel sur terre,
façon de dire qu'il se passe quelque chose dans le cœur, dans le corps, et que
cela vient de l’œuvre et de rien d'autre.
La dernière lettre
est toujours une lettre d'adieu, même si le mot n'y est pas écrit, mais par le
mystère de la mort annoncée, elle est message ultime du peintre à son frère, du
poète au Directeur des Messageries maritimes.
Ils furent les
aventuriers du soleil, jusqu'au jour où lui, Vincent se mit à tournoyer dans
les champs, avec le vol d'oiseaux noirs au dessus du blé trop mûr, jusqu'au
jour où, lui, Arthur, se mit à pourrir dans les déserts, avec des larmes comme
nul autre agonisant n'en versera, mais à présent, le soleil se lève toujours
pour eux.
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